Michel Host, écrivain par souffrance

Né en Belgique, et après avoir été instituteur, agrégé d’espagnol et professeur de lycée, Michel Host a enseigné la langue et la littérature espagnoles du Siècle d’or au Centre national d’enseignement à distance (CNED). Chroniqueur littéraire à la Revue des Deux Mondes et à Révolution (devenu Regards), il était cofondateur de la revue L’Art du bref en 1995 et président d’honneur de la revue en ligne La Cause Littéraire.

Il aborda l’écriture en 1975 et mit sept ans à faire aboutir son premier roman, L’Ombre, le Fleuve, l’Été, qui figurait dans les listes du Goncourt et du Renaudot.
Écrivain discret, il a obtenu le prix Goncourt en 1986 pour Valet de nuit et expliquait que cette distinction lui a permis d’accepter son traitement de dialyse et l’a conduit à s’investir davantage dans l’écriture. Michel Host déclarait être venu à la littérature par la souffrance : découverte que sa mère avait tenté d’avorter, sentiment de prison en internat, épreuves de la guerre qui laisse l’Allemagne en gravats et la France avec l’âme détruite. Ultime douleur : Michel Host meurt de la Covid-19 le 6 juin 2021.

Recueils de nouvelles :

• Les Cercles d’or, nouvelles, Grasset, 1989 (L'enfance, l'adolescence dans les plaines du plat pays)
• Heureux Mortels, Fayard, 2002 – Grand prix de la nouvelle SGDL 2003 (Les verres progressifs permettent une double vision de ceux qui habitent ce monde)
• Le Petit Chat de neige, éd. Rhubarbe, 2007 (50 nouvelles jubilatoires pour attraper l'air du temps)
• L’Amazone boréale, éd. Le Grand Miroir, 2008 (six nouvelles qui emmènent le lecteur en des lieux qu'il croit connaître)
• Une vraie jeune fille, éd. Weyrich, 2015 (le titre n’est pas à prendre au pied de la lettre)