En terme de concours, les candidats ont l’embarras du choix et les réponses au sondage montrent qu’ils participent à peu de concours, après les avoir triés sur le volet. Celui de Mably (Loire) présente des traits rencontrés fréquemment plus une particularité louable.
Le thème ? En fait, il y en a deux : le premier s’intitule le jeu : la moutarde de la vie. Le premier nom ouvre un horizon très large, incluant le sport, les activités intellectuelles, les défis et d’autres approches ; après les deux points, le concret et l’abstrait se mêlent avec délice et les expressions autour des termes proposés sont nombreuses. Quant au second thème, il était encore plus large, puisqu’il est libre.
La taille ? 15 000 signes (espaces compris). Le sourire est systématique quand un organisateur juge l’orthographe des candidats et ignore lui-même que l’espace typographique appartient au genre féminin !
Les autres conditions ? Chaque candidat peut présenter jusqu’à trois textes ! Ce qui est généreux, même avec la clause qui prévoit qu’en cas de multiples textes, un au moins devra entrer dans le sujet fixé du « jeu ».
La définition de la nouvelle est classique : peu de personnages, une intrigue et une chute. Ce qui écarte les nouvelles à connotation poétique comme écrivait Colette, quelques blagues basées sur des jeux de mots comme s’amusait Alphonse Allais et même plusieurs récits de Maupassant qui exprimait une émotion face à une image. Ne boudons pas notre plaisir, il reste beaucoup à imaginer avec un scénario basique.
La récompense ? Trois prix auréolent ce concours : les nouvelles gagnantes (catégorie sujet libre et catégorie Thème) seront publiées sur le site de la municipalité de Mably ainsi que sur la page Facebook du service culturel, un autre prix est réservé aux habitants du département et de ses voisins. Chacun des trois champions recevra 250 euros offerts par la municipalité. Bien sûr, personne ne s’engage à offrir un retour aux auteurs, ni auréolés, ni écartés… les candidats en rêvent pourtant !
Alors pourquoi s’enthousiasmer ? Pour la raison exceptionnelle et confortable : le délai. Pas de précipitation, les postulants ont le temps de fignoler leurs 15 000 caractères en y incluant leurs belles espaces. Ils peuvent lancer leurs idées en vrac sur le papier, les harmoniser dans une intrigue fluide, les laisser reposer avant de brouillonner, vérifier moult fois l’orthographe et la ponctuation avant d’envoyer une à trois œuvres dans le format fixé par le règlement. En effet, ils disposent de six mois, rien de moins : jusqu’au 10 décembre 2023 !
Lien : concours de nouvelles de Mably