À tout seigneur, tout honneur : l’amour est le thème le plus abordé dans la littérature. Les romances mettent en exergue des passions, censées faire rêver, avec un scénario maintes fois répété. Le thème de l’amour est aussi disponible dans une approche plus lyrique, en poésie ou en nouvelles brèves ; il est platonique ou laisse la place à l’amour charnel, érotique, voire pornographique. La brièveté, l'intensité ou la drôlerie des situations se prêtent très bien au format court de la nouvelle.
La religion et la spiritualité sont des sujets récurrents en littérature, même si elles restent plus discètes dans les nouvelles (sauf peut-être les nouvelles philosophiques).
Quelques auteurs ont trouvé un sens à leur vie à travers la religion et en témoignent par des rapports brefs ; d’autres abordent le sujet avec un œil critique, moqueur ou mettent en scène des personnages tantôt soumis, tantôt révoltés aux règles des autorités ecclésiastiques, quelle que soit la religion invoquée (exemple : La religieuse de Diderot).
Le surnaturel est davantage présent dans les formes courtes de la littérature. Le Horla est cité en exemple, le XIXe siècle fourmille d’autres approches : les objets s’animent, les situations prennent une tournure inexplicable, les morts ressuscitent, d'autres s'agissent depuis l’au-delà, les esprits viennent hanter les nuits, etc.
La dystopie permet de dépeindre une société angoissante, avec un système mis en place dont il est impossible de se tenir en marge ou d’échapper. Les dirigeants dominateurs ont leur propre vision idyllique et exercent une autorité étouffante, totale, sans rébellions possibles des citoyens. Matin brun de Frank Pavlov, paru en 1998, est l’exemple de ce type de nouvelles. Quelle richesse pour les auteurs de nouvelles qui tiennent à implanter une situation brève dans un monde angoissant.
Fantastique, fantasy et science-fiction naviguent entre surnaturel et dystopie ; ils permettent de créer une société dans l’espace et dans le temps passé ou futur, lui donner des contextes originaux et créer des situations inhabituelles... le personnage principal se rebelle contre le système afin de recouvrir sa liberté et celles des autres.
À la cinquième place du palmarès : l’Histoire. Les faits historiques sont relatés avec leur vérité et forment un reportage ou un témoignage : le héros représente tous les acteurs d’un camp au cours d’un évènement ou de la période choisie. Ailleurs, l’Histoire se mêle à la fiction, engendre un récit unique et original, mixe la réalité des faits à l’imagination de l’auteur ; Alexandre Dumas a utilisé ce principe pour composer Les trois mousquetaires et pour beaucoup, sa version littéraire a pris le pas sur celle des historiens !
Ces thèmes reviennent de manière fréquente sous la plume des auteurs ; les plus créatifs sont appréciés pour leur capacité à emporter le lecteur dans leur fantaisie (ou dans leurs connaissances) et ils sont surtout remarquer pour leur audace à croiser les thèmes entre eux : Madame Bovary paraît à la fois une histoire d'amour et de dystopie dans une société moralisatrice, s'appuyant sur la religion dominante.