Au fil des âges, le corps change et il n’est pas toujours facile de renoncer à cette jeunesse qui nous va si bien. Ces diverses changements et évolutions corporelles auxquelles nous sommes confrontés au cours d’une vie ont passionné des centaines d’auteurs.
Par exemple, en 1890, Oscar Wilde présentait la nouvelle Le Portrait de Dorian Gray.
Le jeune dandy londonien d'une rare beauté fait la connaissance de Lord Henry Wotton, dit Harry, chez son ami Basil Hallward, un peintre reconnu. Dorian Gray se laisse séduire par les théories sur la jeunesse et le plaisir de ce nouvel ami qui le révèle à lui-même en le flattant.
Va alors naître en lui une profonde jalousie à l'égard de son propre portrait peint. Il formule le souhait que le tableau vieillisse à sa place pour pouvoir garder lui-même sa beauté d'adolescent : Si c’était moi qui toujours devais rester jeune, et si cette peinture pouvait vieillir !... Pour cela, pour cela je donnerais tout !... Il n’est rien dans le monde que je ne donnerais... Mon âme, même !
Lien : Le Portrait de Dorian Gray en téléchargement libre
Plus près de nous, Laure Adler présente en 2020, La Voyageuse de nuit, un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour : la vieillesse.
Récit composé de choses vues sur la place des villages, dans la rue ou dans les cafés, il revêt la forme d’une enquête tissée de rencontres avec des gens connus mais aussi des inconnus.
Les pages relatent une drôle d’expérience vécue pendant quatre ans de recherche et d’écriture, dans ce pays qu’on ne sait comment nommer : la vieillesse ou l’âge. Laure Adler y martèle, entre autres, un constat regrettable : il y a double peine pour les femmes. Les femmes vieillissent dans le regard de la société beaucoup plus vite que les hommes.
Lien : La Voyageuse de nuit, éditions Grasset