Le récit page, quèsaco ?

Depuis 2018, le site recit-page prolonge et remplace le projet Littératures brèves, mis en ligne en 2013 et dont le nom indiquait une vocation inconfortable, car la brièveté est par nature imprécise. Toute démarcation du “bref” se montrait trop restrictive ou trop permissive et risquait de brimer certaines créations. Question quantitative inextricable, petit caillou dans la chaussure de la démarche Littératures brèves.
Il est apparu que les choix des initiateurs du projet initial se portaient volontiers sur des textes qui avaient en commun de se déployer dans l’espace délimité d'une page, avec des échos différents de ceux qui se diffusent dans la nouvelle et différents aussi de ceux de l’écriture ultra minimale, comme la ligne, quelques mots ou un nombre minimale de caractères. L'idée des animateurs du récit-page est donc voisine, mais pas similaire à celle des nouvellettes, livrées dans la lettre d'information hebdomadaire.

Les animateurs du site se demandèrent si, entre les deux, l’attachement à la page permettait des explorations et des résonances littéraires propres. L’’introduction de la contrainte de la page laissa ainsi la place au concept de récit-page.
Le problème quantitatif a été seulement déplacé, déplorent quelques sceptiques, car il fallait alors délimiter "la page". À quoi une réponse conventionnelle a été apportée : le format A4 ! Avec une certaine élasticité inévitable.
Depuis cinq ans maintenant, le site existe sous son propre nom de récit-page et accueille aussi bien des auteurs qui ont fait du "très bref", les textes qui relèvent d’une pratique occasionnelle du bref et ceux qui résultent de détournements : le récit bref peut se trouver à l’intérieur d’un roman long. Le site est aussi ouvert aux contributions parvenues en format traitement de texte, aussitôt soumises au comité de lecture présenté dans un onglet dédié.

Site : Récit-page