Le héros détestable

Le 08/02/2025 0

Imaginer une histoire où le personnage principal est un fieffé salopard. Pourquoi pas ?

Souvent, le héros est un personnage beau, jeune, intelligent et attachant. Les auteurs disent : "Miroir, mon beau miroir !"
Pourtant, le héros mauvais et méchant, qui s’améliore et devient bon, est un ressort narratif très puissant. Le personnage évolue, se transforme. Il offre une perspective sur la rédemption, le changement et la complexité de l’être humain.

Comment créer ce héros, mauvais qui se bonifie au fil du récit ? Quatre aspects sont à prendre en considération.

  1. D’abord, réunissez les raisons de sa méchanceté. Entre un passé douloureux, une influence ou une ambition, vous avez le choix : une enfance meurtrie, une rencontre néfaste… Votre méchant héros a une raison crédible d’avoir ce profil ; sinon pourquoi évoluerait-il s’il s’agissait d’une nature profonde.
  2. Pour changer, il doit trouver une occasion : une rencontre (amoureuse, philosophique, amicale), une nouvelle difficulté (enfermement, conséquences de ses actions précédentes), un évènement (une naissance, un engagement, un voyage). Là encore, l’imagination est au pouvoir. Cet élément doit être marquant et significatif pour justifier sa transformation.
  3. Bien sûr, dit aussi brièvement, on croira au miracle, ce changement doit être progressif, à travers des épreuves, des remises en question, des prises de conscience. Vous avez même le droit de glisser des rechutes, des moments de doute, ce qui rendra l’évolution plus réaliste.
  4. Enfin, montrez les résultats : votre héros change-t-il de comportement ? Adopte-t-il de nouvelles valeurs ? Ses relations avec les autres évoluent-elles ? Il est important de montrer les signes extérieurs de son changement pour que le lecteur ou le spectateur puisse y croire.

Une nouvelle basée sur un tel héros offre de l’espoir au lecteur ; elle montre un changement possible.
Par ailleurs, elle permet d’explorer la complexité humaine et mettre en lumière les nuances entre le bien et le mal.
Enfin, elle facilite l’identification, même si le lecteur ne se reconnaît pas dans la méchanceté du personnage, il peut ressentir ses faiblesses, partager son désir de changement.

auteur méthode écriture

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