Joli miroir, révèle mon propre talent

Il est rare, presque illusoire, de trouver une réponse unanime à une question posée. Pourtant, parmi les 128 réponses au sondage sur les concours de nouvelles, rares sont celles qui n’évoquent pas le souhait de retour, de commentaire, d’évaluation sur les textes présentés aux sollicitations.
Quelques-uns comprennent la prudence des organisateurs (le retour représente un travail immense), d’autres contestent la qualification des jurys (le maire et ses employés !), poussant le bouchon parfois plus loin (on sait d’avance qui va gagner).

L’ensemble du sondage est désormais disponible au téléchargement: les concours et moi.
Plutôt que commenter les commentaires, l’équipe de La Nouve s’est penchée sur les résultats, car elle se sent concernée. En effet, ses membres participent à titre individuel aux concours de leur choix, partageant aussi les regrets exprimés ; par ailleurs, ils proposent à titre collégial une épreuve trimestrielle, constatant ainsi ce que les organisateurs préparent et reçoivent.
Donner satisfaction aux vœux de retours, pourquoi pas ? Mais à qui, comment et jusqu’où ? À tous, ce serait du temps perdu au regard de certains copies si plates qu’il semble illusoire d’en tirer quoi que ce soit ; d’autres présentent des idées, mais leur organisation et leur expression relèvent plus d'une remise à niveau en orthographe et syntaxe que du commentaire de concours ! Enfin, les rares sollicitations reçues frisent avec corrigez-moi et dites-moi mes qualités.

En l’état de ses réflexions, l’équipe de La Nouve (association la Piterne) explore les aspects suivants :
1. trop tard pour le concours de l’été : d’ici à juillet. Réceptionner les candidatures et sélectionner celles qu’elle préfère pour composer le numéro 4, autour du thème Une lueur.
2. quel moyen pour satisfaire le souhait de retours commentés. Comment les limiter et éviter le débordement ? Quels critères de tri avant de se consacrer à quelques-unes ? Les auteurs qui ne respectent déjà pas ni taille, ni thème sont éliminés sans scrupules, mais il en reste 90%.
3. une fois les textes sélectionnés : un avis définitif ou ouverture d'un échange ? Dans le second cas, jusqu’où ? La publication au même titre que les "naturellement bons" ou on pointe par périphrases les indépendants et les accompagnés ?

Sachant que l’équipe est composée de quelques bénévoles et que les bonnes volontés pour l’enrichir sont aussi rares que la neige de l'été – une relectrice correctrice s’est proposée pour le prochain magazine ; alors ça discute dur avant de se lancer !
Entre masse de travail, service à sens unique, calendrier chargé et temps disponible, le proverbe l’enfer est pavé de bonnes intentions revient dans chaque conversation !
La Nouve comprend "en même temps" (expression à la mode) les auteurs en manque de commentaires et les organisateurs en crainte de tonneau des Danaïdes.