Longtemps ignoré ou tourné en dérision dans son pays, où l'on a raillé son égocentrisme, Andersen n'est reconnu tout d'abord qu'à l'étranger : en Angleterre où il rencontre Charles Dickens et où il devient le dandy de la saison, en Allemagne où il se lie avec Chamisso, en France où Alexandre Dumas l'appelle le bon, l'aimable poète danois. Andersen a un talent particulier pour se faire des amis à l'étranger, ce qu'aucun autre écrivain scandinave ne réussit à faire.
Ses nombreux voyages en Turquie, Italie, Suisse ou Espagne lui inspirent des récits qui constituent la meilleure partie de son œuvre. Mais ses compatriotes lui reprochent de parcourir le monde pour y trouver la célébrité ; d'ailleurs ses récits sont mieux accueillis en Allemagne, où le roi lui décerne l'ordre de l'Aigle rouge en 1846, et dans d'autres pays d'Europe.
En décembre 1860, il est reçu à Copenhague par le roi Christian IX de Danemark comme un membre de la famille et devient le conteur de ses enfants.
Il est alors le plus célèbre Danois vivant. Andersen goûte avec délectation cette revanche sur sa vie d'enfant pauvre et méprisé. Ma vie est un beau conte de fées, riche et heureux, ainsi commence sa dernière autobiographie dans laquelle il déclare voir sa vie sous un angle romanesque.
Le comportement anthropomorphique d'animaux dans certains de ses contes ramène à une parabole autobiographique, tel Le Vilain Petit Canard où les tribulations d'Andersen précèdent sa "transformation" en cygne.
Désormais, son nom est systématiquement associé au terme "contes", ses nouvelles sont disséminées sous cet intitulé, par exemple : L’histoire d’une mère et Les souliers rouges sont présents dans le recueil qui porte le premier titre et ne ressemblent pas aux contes merveilleux qui firent la renommée de leur auteur. Le livret est téléchargeable dans la Bibliothèque électronique du Québec, collection À tous vents.
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