La nouvelle est un format court, la chanson aussi ; la seconde raconte souvent autant que la première.
Du 19 juin 2024 au 5 janvier 2025, la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts vibre aux accents de la chanson francophone, peu importe que la vie sépare les amants qui s’aiment, comme dans le texte des Feuilles mortes, écrit par Jacques Prévert pour la musique de Joseph Kosma : les chansons révèlent toujours qui nous sommes, dès lors que nous les partageons.
Sans maîtriser la langue, un auditeur peut aimer une chanson en français. Ce qu’il entend raconte quelque chose de notre langue ‒ celle des académiciens, celle des amoureux, celle des barricades, de la tour Eiffel ou des poètes maudits. Il retient surtout celle de la liberté de chacun et de la liberté de tous…
Sans prétendre raconter dans sa totalité l’histoire de cette forme artistique et de ses grands tubes, la Cité internationale de la langue française propose d’explorer une géographie mondiale de la chanson francophone.
Cinq salles aux caractères différents permettent de naviguer dans autant d’ambiances. D’abord, dans un cabaret, où le visiteur retrouve la majesté de Juliette Gréco ou d’Aya Nakamura, le charme irrésistible d’Henri Salvador ou de Georges Moustaki. Puis, il entend les chansons de rue, synonymes de liberté, de combats et de résistances. Ensuite, il entre dans un music-hall, où la langue fait rimer amour avec toujours et la chanson populaire résonne dans la voix tragique d’Édith Piaf. Le visiteur entre dans un club, temple de l’actualité pop, la langue française joue alors un rôle d’avant-garde et d’innovation. Enfin, le dancing mène à travers le raz de marée du zouk de Kassav’, le scandale de Je t’aime moi non plus de Gainsbourg et Birkin, les slows de Salvatore Adamo jusqu’aux musiques urbaines.
Lien : Cité internationale de la langue française