Parler d’Émile Zola réveille Nana, Germinal et autre Bête humaine ; le second souvenir tourne autour de Médan où "le maître" réunissait de jeunes écrivains, Guy de Maupassant, Paul Alexis, Joris-Karl Huysmans, Léon Hennique et Henry Céard, qui devinrent les fidèles des soirées… La "petite bande" produit en 1880 Les Soirées de Médan, recueil de six nouvelles.
Très connu pour son cycle romanesque, Émile Zola l'est moins pour ses nouvelles. Ce pan de son œuvre est pourtant passionnant : l'écrivain est un habile nouvelliste.
Il inspire des cinéastes, comme Marcel Pagnol qui met en images Naïs en 1945, avec Jacqueline Bouvier dans le rôle titre et Fernandel dans celui de Toine le bossu. À la différence près que le scénario diffère de Naïs Micoulin d'Émile Zola, notamment par la fin heureuse.
De même, la nouvelle Madame Sourdis est adaptée à la télévision en 1979, par Caroline Huppert, avec Nathalie Baye, Pierre Clémenti et Michel Auclair.
Certains des textes courts font écho aux romans de Zola ou constituent une sorte de laboratoire préparant la composition romanesque à venir.
Contes à Ninon est le premier ouvrage publié par Zola, en 1864. D'après sa correspondance, la rédaction est difficile, le passage du rêve à la réalité, sujet des contes et objet de l'écriture se révélant problématique. L'accueil est favorable et Zola se réjouit de voir le premier tirage rapidement vendu.
Le recueil Nouveaux contes à Ninon n'attire guère l'attention de la critique lors de sa publication en 1874. Depuis, les rares études s'attachent à déceler les aspects autobiographiques. Puis vient en 1880 le recueil collectif Les soirées de Médan avec L’attaque du moulin, nouvelle signée par le maître des lieux.
L’auteur, comme nombre de ses contemporains, publie des nouvelles dans les journaux. Le Capitaine Burle paraît en 1882. Le recueil est composé de six nouvelles parues dans Le Messager de l'Europe, de mars 1875 à décembre 1880. L’année suivante, paraît Naïs Micoulin, recueil composé de six autres nouvelles parues dans le même titre russe.
Après son décès, un dernier recueil, Madame Sourdis, voit le jour en 1920, composé de huit textes publiés dans des revues du vivant de Zola.
Opposer nouvelliste et romancier manque souvent de sens, Zola en est une preuve supplémentaire.
Liens : Bibliothèque électronique du Québec, rubrique "contes et nouvelles" en bas de la bibliographie.