En ce temps-là, les titres apparaissaient et s’envolaient en un instant : Boursin créa Le Noireau à Condé-sur-Noireau, puis Le gamin en 1862, Le siècle chantant deux ans plus tard, Le théâtre-journal en 1869. En parallèle, il entre à La Marseillaise en 1869 et prend la direction du journal L’Est de Besançon, etc. Sa plume vole dans tous les sens !
Si La Marseillaise appartient à la presse la plus avancée de son époque, Boursin entreprend, dans le même ordre d’idées, la publication d’une série de brochures de propagande radicale qu’il signe, comme la plupart de ses écrits politiques, du pseudonyme de "Père Gérard". Ainsi paraissent l’Histoire de la Bastille ; les Grandes Fêtes nationales de la France ; les Mémoires politiques d’un canard ; les Capucins gourmands ; Nanette et Pousse-Caillou, etc. En 1878, le Père Gérard devint une publication hebdomadaire illustrée, journal populaire fort répandu, qui soutient la politique républicaine modérée.
La propension sans limite de Boursin l’amène à signer :
— dans la Gazette de Paris : l’Imagier du roi Charles VI, nouvelle (1863),
— dans le Siècle illustré : l’Huissier des Touranges (repris par La Piterne dans la collection Vite Lu) ; Deux Coups de sabre ; Histoire d’un fusil,
— dans le Patriote : la Petite voiture de Pontarlier, Une vengeance prussienne, Claude Zepler, etc.
Membre de la Société des gens de lettres, Boursin contribue à créer l’Association des journalistes républicains en 1880. Resté Normand de cœur, il est le cofondateur de la Société littéraire et artistique, la Pomme.