Dans un article disparu d’Afrolivres, Acèle Nadale donnait en 2017 six techniques pour arrêter l’idée de son livre, "fruits de recherches et d’échanges avec des auteurs" annonçait-elle. Ces techniques ne sont pas exhaustives, il en existe d’autres.
En 1, la résolution d’un problème. En réfléchissant aux problèmes irrésolus dans votre vie professionnelle, sentimentale, familiale ou associative, vous aurez envie de mettre les données noir sur blanc et apporter enfin la solution. Le résultat sera plus proche de l’essai que de la fiction, avec une once d’autobiographie.
La deuxième piste est d’interviewer une personnalité influente. "Parfois, la meilleure manière de véhiculer un message est de donner la parole à ceux qui ont un impact, écrivait Acèle Nadale, et cette capacité à inspirer les gens. Des entrepreneurs aux sportifs, en passant par des activistes ou artistes, ces personnalités sont disponibles à transmettre leurs expériences et les clés de leur succès. À vous de saisir l’opportunité et de la transformer en livre." Là, on frise avec le militantisme ; après la période électorale traversée par la France, vous aurez peut-être envie d’attendre la rentrée.
La troisième source est plus personnelle : vous inspirer de votre expérience. Que ce soient des succès ou des échecs, des problèmes ou des solutions trouvées, vous disposez de connaissances pour raconter en les amplifiant ou les enjolivant : une méthode pour maigrir, des astuces en vue d’une reconversion ou des souvenirs de voyages inespérés. Vous avez le droit de naviguer entre l’autobiographie objective et l’autofiction imaginaire.
Sans fausse pudeur, vous opterez pour un choc émotionnel. Inspirez-vous de vos propres moments d’échec, de joie, de peine, d’extase ou de détresse ou transposez-les dans un autre contexte. Comment auriez-vous réagi face à une situation douloureuse (deuil, séisme, inondation, etc.) donnée par l’actualité. Vous n’y étiez pas, mais comment se serait comportée votre personnalité ? Les images commencent à germer dans votre esprit, jetez-les sur le papier.
En numéro 5, la journaliste littéraire basée à Berlin suggérait de s’inspirer d’une chanson, par exemple celle que vous fredonnez cet été. La force des émotions que suscite une chanson particulière repose sur la mélodie, la voix, le parcours ou le texte. Ceci est une source d’inspiration intarissable.
Enfin, Acèle Nadale proposait de s’inspirer de la famille. Des histoires magnifiques peuvent faire l’objet d’un récit : tant les unions que les conflits, les éloignements ou les retrouvailles. Penser à Hervé Bazin et sa mère, à Mauriac et les familles bordelaises, la liste des exemples est sans fin.
Vous avez désormais pris l’habitude d’écrire au quotidien et vous approchez d’un sujet de longue exploration ; continuez à vous entraîner.