En 2001, l’écrivain Jean-Baptiste Gendarme et deux amis étudiants en lettres ébauchent l’idée d’une publication collective, espiègle, passionnée, mêlant hommage aux anciens et défrichage de nouvelles plumes. Ainsi est née Décapage. Le fanzine de dix pages est devenu une véritable revue qui a affirmé sa place dans le paysage littéraire français. D’abord hébergée par les éditions de la Table ronde, Décapage est éditée depuis 2012 par Flammarion.
Depuis sa création se succèdent dans ses pages des chroniques, entretiens et nouvelles qui scrutent les actualités et les tendances de la littérature contemporaine.
Au rythme de deux numéros par an, la revue vient de publier son numéro 67, printemps-été 2023 : au sommaire, une carte blanche à Catherine Cusset qui invite les lecteurs à se glisser dans les coulisses de son travail d’écrivain, des articles de fond, dont celui d’Aymeric Patricot : Professeur-écrivain : sacrée double casquette ! ou de Patrice Jean : Contre les ateliers d’écriture, un dossier thématique avec des contributions croisées sur Le livre que je ne pensais pas écrire ! Par exemple, Emmanuel Carrère voulait écrire "un petit livre souriant et subtil sur le yoga" ; au final, il a raconté son combat contre la dépression. Le roman s’appelle quand même Yoga (Éditions POL, 2020).
Parfois, l’auteur se lance dans un projet avec une idée précise en tête et au fil de l’écriture il découvre que c’est un autre livre qui est en train de naître. Peut-on tout prévoir ? Comment on tient le fil de son histoire ? Comment on commence et comment on termine ? Comment s’écrit un roman ?
Douze écrivains reviennent sur l’imprévisibilité de la création et évoquent ce livre qui ne ressemble pas du tout à l’idée qu’ils en avaient avant de le commencer. Enfin trois créations sont présentées : L’Italie à mes pieds, nouvelle d’Alexis Ferro, illustrée par Élise Jeanniot – Tu ne te conformeras point à ce monde qui t’entoure, nouvelle de Patrice Pluyette, illustrée par Boll et Victor Plumel, nouvelle de Jean-François Santolini, illustrée par Maya Brudieux.
De quoi se divertir, réfléchir et regarder par dessus l’épaule d’auteurs.
La revue accueille les propositions originales (c’est-à-dire ne pas envoyer de textes déjà publiés sur Internet) avec une simple condition : moins de 15000 signes. La priorité est donnée aux abonnés à la revue ! Le numéro est à 16,00 €, l’abonnement annuel de deux numéros à 30,00 €
Lien : Revue Décapage