Parler de nouvelle revient souvent à convoquer Maupassant et le courant réaliste, de XIXe siècle. À l’époque, les auteurs parlaient de “récit”, de “conte” et rarement de “nouvelle”. Le Grand maître utilise lui-même les trois appellations sans nuances ni différence notable. Par la suite, le terme “nouvelle” désigne un court récit, alors que “conte” renvoie aux histoires enfantines et merveilleuses.
La nouvelle classique ou réaliste cherche à donner une image de la vie réelle ; il évoque un cadre précis, contemporain de l’auteur ou historique. Le milieu social est défini ; l’action est vraisemblable, proche de la réalité quotidienne, à tel point que les auteurs s’inspirent des faits-divers. Les personnages présentent parfois des traits ordinaires et le récit montre les rapports sociaux, l’influence d’un milieu, d’une morale, des mœurs ou des préjugés sur un individu.
Outre la nouvelle réaliste, il est pratique de ranger les textes en :
- nouvelles policières, autour d’une intrigue brève ;
- nouvelles fantastiques avec l’intrusion, dans le monde réel, d’un élément inexplicable, surnaturel qui crée l’angoisse, voire l’épouvante ;
- nouvelles de science-fiction tournées vers le futur, les robots et les progrès de la technologie ;
- nouvelles de type romance qui font vibrer les cœurs ;
- nouvelles poétiques comme Colette en son temps.
Rien n’interdit d’écrire des nouvelles philosophiques, Voltaire en est le modèle le plus cité.
Enfin, il reste l’indispensable catégorie "divers" qui accueille toutes les nouvelles appréciées pour leur originalité.