La jeune Gabrielle lit très tôt les grands classiques et prend des leçons de français et de style auprès de son père, grand lecteur de journaux. Adolescente, elle rencontre Henry Gauthier-Villars, séducteur compulsif surnommé Willy. Colette et Willy se marient le 15 mai 1893 à Châtillon-sur-Loing.
Willy est un des propriétaires de la maison d'édition Gauthier-Villars, il introduit sa jeune femme dans les cercles littéraires et musicaux de la capitale. Surpris par les dons d'écriture de sa jeune épouse, Willy l'utilise comme prête-plume. Femme inconnue dans le monde littéraire de l'époque, elle signera Colette Willy jusqu'en 1923.
En 1895, Willy l'engage à écrire ses souvenirs d'école, signés de son seul nom. Ainsi paraît, sous le pseudonyme « Willy », Claudine à l'école, Claudine à Paris, Claudine en ménage, Claudine s'en va.
Après leur séparation en 1906, Colette écrira et signera de son nom la fin de la série des Claudine avec La Retraite sentimentale.
Outre une vingtaine de romans, Colette a publié quatre recueils de nouvelles : Les Vrilles de la vigne en 1908, La Femme cachée en 1924, Chambre d'hôtel en 1940 et Gigi en 1944.
Les Vrilles de la vigne est un recueil qui réunit un ensemble de 20 récits très courts d'origine biographique. Ils correspondent à des moments de mélancolie, des souvenirs éveillés par le retour du printemps, l’arrivée du nouvel an ou des pensées surgies au cours d’une insomnie.
La lecture ralentit, la réflexion plonge dans les moments similaires de notre vie, l’épopée perçue en témoin devient une introspection.
Colette et ses Vrilles de la vigne seraient certainement écartés des concours de nouvelles actuels, car l’action y laisse toujours place à la pensée.
Les Vrilles de la vigne : lecture en ligne