Au hasard des notes prises sur la toile, une promesse d’avenir perd sa source en conservant néanmoins sa vigueur : "la nouvelle a toujours un avenir (…) elle peut aussi constituer une belle rampe de lancement pour des ouvrages plus ambitieux, en tout cas, plus complexes. Car, ne l’oublions pas, écrire une nouvelle est un excellent exercice d’écriture. D’ailleurs, la rédaction d’une nouvelle est au programme de la plupart des ateliers d’écriture."
L’introduction de l’article cité part dans des directions surprenantes : la nouvelle manquerait d’ambition ou de complexité ? les ateliers d’écriture auraient un programme standardisé ? L’article s’étire vers des conseils et rappelle que la rédaction d’une nouvelle implique des qualités indispensables, qu’il est toujours bon de remémorer. Parmi ces vertus, l’esprit de concision (on s’en serait douté), la construction très précise du récit (l’objectif est difficile à atteindre), enfin la clarté et l’efficacité de l’intrigue (le rêve de tout auteur).
"Le texte étant court, il doit être très bien pensé, pour dire tout ce qui est essentiel et laisser une impression marquante au lecteur, une fois sa lecture achevée." L’auteur anonyme de l’article fixe là les deux extrémités d’une bonne nouvelle : la même intensité passe de l’auteur, lors de la construction de son projet, au lecteur à la réception, elle-même s’élargissant vers de nouveaux horizons. L’amateur de nouvelles n’a pas besoin que l’auteur lui lire tous les détails de l’histoire ; il est capable de compléter la nouvelle avec ses émotions, ses conclusions personnelles ou ses propres sentiments.
À ce but en apparence ambitieux, l’auteur de l’article ajoute deux avantages à la nouvelle. D’abord, elle peut être remaniée autant de fois que nécessaire et n’être livrée que lorsque son auteur est satisfait de ce qu’il a écrit. Cela est beaucoup plus difficile quand le texte court sur plus de 300 pages et foisonne de personnages. On ne saurait dire mieux, à la précision près que l’auteur doit affirmer sa prudence de remettre son ouvrage cent fois sur le métier, comme dit le proverbe artisanal.
Enfin, le rédacteur encourage à écrire des nouvelles pour la raison que "la rédaction d’une nouvelle est une excellente occasion pour un auteur de se faire connaître. À peu de frais et dans un laps de temps réduit. Et cela d’autant plus, qu’il y a un grand nombre de concours auxquels il est possible de participer."
Ce bel enthousiasme laisse pantois : le conseiller a-t-il beaucoup concouru dans les épreuves de ce type ? Si oui, pourquoi feint-il d’ignorer que la renommée est rarement au rendez-vous ?