Haut en couleurs
Gabriel Langevin
Moi, je vais te dire un truc facile à retenir : je ne bois que du rosé… et du rosé français ! Tu me feras pas avaler du rouge ou du blanc : le rouge, parce que ça tache et le blanc, parce que ça n’a pas de couleur.
Tandis que le rosé, il me fait penser à la peau de fesses des femmes. Bon d’accord, j’en ai vu qu’en photo, mais je sais quand même qu’elles ont le cul rose comme le vin que je préfère.
Et ce n’est pas pour rien qu’on a donné le nom du rosé à une fleur. T’en connais, toi, des fleurs qu’on appelle blanc ou rouge ? Non, alors t’es obligé de me donner raison : le rosé, c’est le meilleur.
Mais attention, pas n’importe lequel ! Le français est au-dessus du lot, parce que ce sont nos vignerons à nous qui l’ont trouvé. Les Grecs, ils avaient l’huile d’olive ; les Romains les amphores, mais rien à mettre dedans ; le pinard, c’est nous qu’on l’a inventé.
Si tu as rien à dire contre, tu me sers un rosé bien frais, parce que réfléchir et parler, ça me donne soif !